Revue de presse du 1er avril 2007
Actualités
Que vaut l’enseignement en France ?
« Que vaut l’enseignement en France ? » tel est le titre de l’ouvrage de Christian Forestier (ed Stock). Ce membre du Haut conseil de l’école, ancien président du Haut conseil de l’évaluation (HCEE) part en guerre contre le redoublement, ce qu’il appelle ni plus ni moins le « génocide pédagogique ». En effet, la France
est l’un des pays d’Europe où les redoublements sont les plus fréquents. A l’école primaire, près de 20% des élèves ont déjà redoublé au moins une fois. Une proportion qui atteint 38% à la fin du collège. Le HCEE montre l’inefficacité du redoublement. Par exemple, les enfants promus en CE1 progressent plus vite que ceux qui refont leur CP, à niveau scolaire égal au départ. Pourtant cette pratique est ancrée dans les mentalités et elle n’est pas remise en cause sur le terrain. Dans leur majorité, les enseignants semblent convaincus de son utilité. Elle est l’une des dernières armes de l’enseignant pour faire pression sur un élève perturbateur par exemple. D’autres pays ont fait le choix d’un système radicalement opposé, avec le passage automatique d’une classe à l’autre : Le Royaume uni, Le japon, Les pays nordiques. Les enfants d’un même age par exemple en Suède restent ensemble tout au long de leur scolarité obligatoire. Ceux qui sont en difficulté bénéficient de dispositifs de soutien spécifiques et de personnels spécialisés dans des remédiations. Maintenant, reste à savoir laquelle des 2 types de politiques éducatives est la plus efficace ? Les pays qui ne pratiquent pas le redoublement tels que le Japon, la Suède
se placent en tête des palmarès internationaux sur les acquis des élèves en lecture et en mathématiques. En revanche, certains pays qui recourent massivement au redoublement tel que la France.
Le monde de l’éducation, N° 356, mars 2007
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Pour qui votent les profs ?
On le savait mais le sondage IFOP pour Le Monde de l'éducation et la Chaîne
parlementaire-Assemblée nationale le confirme : entre la gauche et les profs, la mécanique est grippée. Surprise, le candidat centriste talonne la candidate socialiste qui paie son style direct de début de campagne.
Sondage Pour qui votent les enseignants ?
Au premier tour, les enseignants voteraient : François Bayrou : 27 % Olivier Besancenot : 4 % José Bové : 3 % Marie-George Buffet : 4 % Nicolas Dupont-Aignan : 0,5 % Arlette Laguiller : 1 % Corinne Lepage : 1,5 % Jean-Marie Le Pen : 3 % Frédéric Nihous : / Ségolène Royal : 31 % Nicolas Sarkozy : 19 % Gérard Schivardi : 0,5 % Philippe de Villiers : 0,5 % Dominique Voynet : 5 %
79 % sont favorables à la mise en place après les heures de cours d'un soutien scolaire assuré par les enseignants qui seraient rémunérés pour cela. 73 % sont opposés aux pouvoirs renforcés pour les chefs d'établissement en matière de recrutement et de notation des enseignants notamment. 51 % sont favorables à une autonomie accrue pour les établissements scolaires. 74 % sont opposés à la mise en place de la bivalence (enseignement de deux matières par un même professeur). 64 % sont opposés à la présence d'un autre adulte aux côtés du professeur dans la classe. 83 % sont opposés à la présence des enseignants dans les établissements à raison de 35 heures par semaine. 75 % sont opposés à l'instauration d'une scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans.
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